Valoriser les services écosystémiques de nos forêts
Poumon vert de l’Afrique et du monde, les forêts du Bassin du Congo, couvrent tous les pays 6 pays dans la région, abritent plus 10 000 espèces de plantes, plus de 1 000 espèces d'oiseaux, près de 400 espèces de mammifères. Le Bassin du Congo est également le poumon principal du monde : il absorbe aujourd’hui plus de gaz à effet de serre (GES) que la forêt de l’Amazonie ; l’absorption par ses tourbières représente l’équivalent de près de 3 ans d’émissions mondiales ; le Gabon absorbe l’équivalent du tiers des émissions de GES de la France ; la République du Congo absorbe à elle-seule 1,5% des émissions mondiales. Le Bassin du Congo peut être une manne verte grâce à son potentiel de crédits carbone encore peu exploité, même si cette manne est menacée par la déforestation due aux feux ou à l’exploitation agricole. Dans le cadre de son engagement moral et effectif dans les Accords de Paris et dans les efforts consentis par la COP27, et ceux réalisés par différents acteurs régionaux, supranationaux, nationaux et locaux, la BDEAC est engagée dans la préservation et la valorisation du Bassin du Congo. Au-delà de l’opérationnalisation du Fonds Bleu pour le Bassin du Congo, la BDEAC souhaite se positionner comme l’interlocuteur de référence dans la valorisation et les échanges des crédits carbone de la région, en développant l’expertise interne en vue de porter la gouvernance et les enjeux liés à cette activité, notamment à originer les bons projets et à vendre les crédits carbone au juste prix. En effet, la BDEAC est un acteur crédible de par son rôle fédérateur pour développer une bourse d’échanges des crédits carbone dans la région, en se positionnant comme le point focal des échanges, voire du financement. La BDEAC aspire ainsi à devenir l’interlocuteur privilégié pour accompagner la mise en place du cadre institutionnel et la mise en œuvre de la gouvernance encadrant :
Des études seront lancées dans le cadre du Plan Stratégique 2023-2027 « Azobé » pour établir le dimensionnement spécifique de la place boursière des crédits carbone issus du Bassin du Congo ainsi que sa structuration en définissant l’expertise de la Banque dans le développement, le financement et la liquidité du marché. Dans ce cadre, la BDEAC assurera l’assistance nécessaire aux États et la coordination des efforts avec les partenaires financiers et non financiers impliqués. La validation de l’opportunité de développement de cette nouvelle expertise est également tributaire de la stabilisation de la situation actuelle de la Banque au regard des aspects financiers et organisationnels.