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Signature des actes relatifs à l'appui de la BEAC à la BDEAC pour le financement de projets de développement dans les Etats membres de la CEMAC

Yaoundé, le 19 janvier 2016

Allocution prononcée par Monsieur ABBAS MAHAMAT TOLLI, Président de la BDEAC

Monsieur le Gouverneur de la Banque des Etats de l’Afrique Centrale,

Monsieur le Vice-Gouverneur de la Banque des Etats de l’Afrique Centrale,

Monsieur le Secrétaire Général de la BEAC,

Messieurs les Directeurs Généraux, Membres du Gouvernement de la BEAC,

Distingués invités ;

Mesdames et Messieurs,

 

En ce début de la nouvelle année 2016, permettez-moi tout d’abord de renouveler ou de présenter mes vœux, de bonheur, de santé et de prospérité à chacun de vous !

Je suis particulièrement heureux, en ce jour, d’être ici pour la signature des actes matérialisant l’engagement de la Banque Centrale, à participer substantiellement au renforcement de l’appui financier de la BDEAC. Elle met ainsi en œuvre les instructions que les Chefs d’Etats de la CEMAC ont données lors de leur Conférence du 6 mai 2015 à Libreville, Conférence au cours de laquelle m’a été confiée la charge de présider aux destinées de l’Institution de financement du développement de notre Sous-Région.

Fortes de ces instructions, les plus hautes instances de la Banque Centrale ont bien voulu approuver cet appui financier, après que vos équipes techniques en ont défini les contours et le contenu. C’est ici le lieu de remercier ces décideurs et de saluer la diligence et l’abnégation de ces équipes techniques pour intervention.

 

Mais assurément, Monsieur le Gouverneur, pour que nous nous retrouvions dans cette magnifique salle de réunions de la Banque des Etats de l’Afrique Centrale, il a fallu que vous portiez ce projet avec détermination et que votre entregent soit mis à contribution. La BDEAC, par ma voix, voudrait vous dire combien elle a apprécié votre engagement pour la réalisation de ce concours exceptionnel.

 

En effet, dans l’histoire pas si jeune de notre Communauté, c’est bien la première fois que l’Institut d’émission communautaire s’engage aussi sérieusement pour le financement des projets de développement dans les Etats membres. Soyez fier d’avoir porté cette initiative historique, dont le montant global s’élève à FCFA 400 milliards environ.

 

Pour ma part, j’apprécie hautement la mise en place de ces instruments financiers nouveaux, qui permettront à la BDEAC, d’une part, de rattraper l’important gap, que j’ai constaté lors de ma prise de fonctions en juin 2015, entre les ressources et les engagements de la Banque et aussi, d’autre part, de disposer de ressources additionnelles substantielles pour le financement de nouveaux projets et programmes.

 

Soyez rassuré, Monsieur le Gouverneur, que la BDEAC fera bon usage des ressources mises à sa disposition. Ainsi, conformément aux engagements qu’elle a souscrits par la présente convention, elle affectera ces ressources aux projets et programmes qui répondent aux priorités définies par les Etats bénéficiaires et ayant un effet d’entraînement important, pour ce qui concerne le secteur public. Les financements de la BDEAC imputés, partiellement ou totalement, sur les ressources de la BEAC, concerneront particulièrement les infrastructures de bases : transport, ports, aéroports, énergie, télécommunications, notamment celles ayant un caractère intégrateur marqué.

C’est ici le lieu de rappeler que le Conseil d’Administration de la Banque, qui s’est réunie à Douala le 23 décembre dernier, a pris des décisions de financements nouveaux dans ce sens, et concernant des projets d’aménagement routier, portuaire, aéroportuaire et urbain ; au Cameroun, au Gabon, en République Centrafricaine et au Tchad. Beaucoup d’autres projets du secteur public, en cours d’instruction dans nos services, pourront bénéficier des concours de la BDEAC à court ou moyen terme.

 

Quant au secteur privé, dont le rôle de créateur de richesses mérite d’être accompagné par des financements appropriés, la Banque s’intéressera particulièrement aux projets répondant aux objectifs de diversification des économies de nos Etats membres.

Le relèvement du plafond de refinancement revolving de 50 à 150 milliards de FCFA permettra à la BDEAC de satisfaire en partie les nombreuses demandes en instance.

 

Monsieur le Gouverneur,

Distingués invités,

Mesdames et Messieurs,

 

Je voudrais souligner ici, que les concours mis en place par la BEAC, l’actionnaire de référence de la BDEAC avec près de 32% de part de capital, constituent un signal fort de l’importance que les plus Hautes Autorités de notre Sous-Région attachent à leur instrument commun de financement du développement. Par ailleurs, le déblocage après la présente signature par la BEAC, et par avance sur le calendrier défini, du solde de sa part de capital appelé issue de l’augmentation de juin 2014 devrait encourager les autres actionnaires à la suivre.

Dans le contexte actuel marqué par les actions de renforcement de la gouvernance que nous avons initiées, et par la décision d’ouverture du capital, le soutien de la BEAC à la BDEAC devrait rassurer les partenaires bilatéraux ou multilatéraux de la Banque, tant pour ce qui concerne leur entrée au capital social que pour les appuis financiers ou de l’assistance technique qu’ils peuvent apporter.

J’espère vivement que ce signal sera entendu et que la BDEAC pourra disposer au titre de son plan stratégique 2016-2020 en cours de définition, des moyens financiers, techniques et humains nécessaires pour répondre aux attentes de ses Etats membres, qui tous aspirent à l’émergence d’ici les horizons 2025 – 2035. Mais déjà, le regain de confiance, constaté du côté de nos partenaires financiers locaux et extérieurs, me semble augurer des lendemains meilleurs.

 

Je vous remercie pour votre aimable attention. /-