Le Programme de développement des aéroports de Brazzaville et Pointe-Noire a été identifié par la Banque en date du 11 janvier 2013, par saisine directe de l’Emprunteur, la Société Anonyme avec Conseil d’Administration dénommée Aéroports de la République du Congo (AERCO).
En effet, le Gouvernement congolais, après l’extension et la modernisation de ses aéroports, a opté pour leur mise en concession, en vue d’en assurer l’exploitation en partenariat public privé. A l’issue d’un appel d’offres international, un consortium conduit par la Société de Gestion Aéroportuaire (SEGAP) et EGIS Airport Opérations a été retenu pour assurer l’exploitation des Aéroports de Brazzaville, Pointe-Noire et Ollombo, et a créé la société de Projet AERCO en joint venture avec l’Etat congolais.
Dans le cadre de sa concession de 25 ans, la société AERCO s’est engagée à réaliser un programme d’investissement contractuel, pour lequel les besoins en financements extérieurs ont été estimés à FCFA 50 000 millions, à mobiliser en trois phases. Ces investissements auront pour effet de mettre aux normes de l’Association Internationale du Transport Aérien (IATA), les trois plateformes concédées.
Pour financer la première phase de ce programme qui porte sur les sites de Pointe-Noire et Brazzaville, AERCO a mis en compétition un pool de bailleurs de fonds internationaux conduit par l’Agence Française de Développement (AFD), et un pool de banques « locales » avec la BDEAC comme Chef de file. A l’issue du processus de sélection, le consortium conduit par la Banque et comprenant la BGFIBank Congo, la Société Générale Congo (SOCGEN CG) et la Banque Commerciale Internationale (BCI) a été retenu, pour des raisons essentiellement liées à la devise du prêt.
Ce premier programme d’investissement contractuel, désigné par le « Projet », consiste à
- construire une clôture sur les deux aéroports;
- aménager la zone de fret, le tarmac et les voiries des deux sites;
- réhabiliter et moderniser la distribution électrique dans ces aéroports;
- réaliser les voiries et l’assainissement des sites;
- assurer le traitement des déchets;
- acquérir le matériel informatique, de télécommunication, de vidéosurveillance et les déployer;
- recharger la chaussée aéronautique de l’aéroport de Pointe-Noire.
Le coût total des investissements de ce premier programme est estimé à FCFA 32 327 millions. Le schéma de financement prévoit un apport en autofinancement de FCFA 14 327 millions, soit environ 44%, et des ressources d’emprunt de FCFA 18.000 millions à mobiliser auprès des banques du pool comme suit : BDEAC - FCFA 7.000 millions, BGFI BANK CONGO – CFA 4 500 millions, SOCGEN CG - FCFA 4 500 millions et BCI - FCFA 2.000 millions.