La croissance des prix à la consommation a ralenti pour revenir à 3,5 % contre 4,1 % en 2019, soutenue par la décélération de la hausse des prix des produits alimentaires, de transporter des boissons non alcoolisées.
La crise sanitaire liée à la pandémie du Covid-19 a ralenti l’effort de consolidation budgétaire entamé depuis quelques années afin de restaurer la crédibilité budgétaire. Ainsi, alors que les finances publiques affichaient en 2019 un solde budgétaire global (hors dons) de 1,9 % du PIB après 0,5 % en 2018, l’exécution budgétaire en 2020 a fait ressortir un déficit 2,8 % car, à l’instar de nombreux pays, le Gouvernement a pris des mesures budgétaires pour sauver des vies humaines et aider les entreprises à amortir ce double choc en termes de solvabilité et de liquidité. Par ailleurs, la faible croissance économique et la dynamique autonome de la dette (niveau initial élevé et déficit budgétaire) ont fait progresser le taux d’endettement public à 51,2 % du PIB contre 44,0 % en 2019.
En ce qui concerne les échanges extérieurs, le déficit des transactions courantes s’est aggravé pour représenter -7,4% du PIB contre -1,5 % l’année dernière, principalement attribuable à l’aggravation du déficit des exportations nettes des biens et services. En outre, compte tenu de la faiblesse des exportations et des flux entrants de capitaux, le niveau des réserves de changes est resté presque stable, représentant 0,3 mois d’importations des biens et services contre 0,2 mois en 2019[1].
La situation monétaire de la Guinée Equatoriale a été mitigée au cours de l’année 2020. Elle s’est caractérisée par une baisse des avoirs extérieurs nets de 226,2% en lien principalement avec la détérioration des termes de l’échange et la baisse de la production gazière de 13,3%, couplée avec un accroissement des engagements extérieurs. Cette situation a influencé la dynamique du taux de couverture de la monnaie qui s’est établi à 7,7% contre 7,3 % en 2019. Par ailleurs, s’agissant du crédit intérieur, le crédit à l’économie s’est contracté davantage (-24,6 % contre -20,6 % en 2019), à cause de la morosité de l’activité, contrastant avec la hausse de 38,7 % des prêts du système bancaire à l’Etat.