Stratégie de la BDEAC dans l’Industrie et l’Agro-industrie

Une politique agricole solide et dynamique constitue l'un des principaux piliers de croissance économique et de développement durable. Fort de ce constat, des efforts importants ont été entrepris par les Autorités des pays de la sous-région CEMAC pour faire décoller les productions agropastorales et halieutiques, mais les résultats obtenus n’ont pas toujours été à la hauteur des attentes. La plupart des études et avis exprimés sur la question montrent que la faible disponibilité des services financiers pour les acteurs de l’agriculture et les acteurs ruraux, et surtout l’inadéquation entre l’offre et la demande de crédit agricole est à la base de la faiblesse de la productivité agricole dans ces pays. En effet, les financements des bailleurs de fonds bilatéraux et multilatéraux se font de plus en plus rares et les financements des services financiers formels sont faibles et ne concordent pas, que ce soit en termes de volume ou de type de service avec les besoins.

En sa qualité de Banque de développement, la BDEAC s’emploie à identifier des mécanismes permettant de renforcer la production et la transformation agricole en zone CEMAC.  Cette vision est tirée du Plan Stratégique 2017-2022, dont l’objectif opérationnel n°1 est de « Financer la diversification économique via des projets majoritairement cohérents avec les Plans Nationaux de Développement (PND) et les principaux axes stratégiques des Etats membres, notamment le secteur agricole, la pêche, la pisciculture, l’agroalimentaire et l’élevage ».

Les interventions de la Banque au cours des trois prochaines années porteront essentiellement sur  le financement de la mécanisation de l’agriculture et des chaines de valeur agricole. Elles se feront au profit des acteurs publics ou privés directement ou indirectement à travers des établissements de crédit ou de microcrédit identifiés. Il importe également pour la Banque d’abonder le Fonds Spécial de Développement Rural de Base (FSRDB) pour des appuis ciblés aux petits producteurs ou aux coopératives agricoles, afin de réduire la dépendance de la sous-région aux importations des produits alimentaires.