BANQUE DE DEVELOPPEMENT DES ETATS DE L'AFRIQUE CENTRALE

Signature d’une Convention de financement entre l' Etat du CONGO et la BDEAC, dans le cadre du Programme de développement des activités de la Compagnie EQUATORIAL CONGO AIRLINES (ECAir)

Allocution du Président de la BDEAC, Brazzaville 30 mai 2016

Monsieur le Ministre des Finances, du Budget et du Portefeuille Public,

Monsieur le Ministre des Transports, de l’Aviation civile et de la Marine marchande,

Madame la Directrice-Générale de la Compagnie Equatorial Congo Airlines (ECAIR),

Mesdames et Messieurs,

Distingués invités, en vos rangs et qualités respectifs,

Je voudrais vous souhaiter la bienvenue au siège de la Banque de Développement des Etats de l’Afrique Centrale, et me réjouir de cette occasion que nous offre la présente cérémonie. Il s’agit en effet pour le Ministre des Finances, du Budget et du Portefeuille public et moi-même, de procéder à la signature d’un prêt d’un montant de 20 milliards de FCFA à l’Etat du Congo, dans le cadre du projet de développement des activités de la Compagnie Equatorial Congo Airlines.

Mais avant de poursuivre mon propos, permettez-moi de réitérer ici et de vive voix mes chaleureuses félicitations à Messieurs Calixte NGANONGO  et Monsieur Gilbert MOKOKI, pour leur nomination à d’importants départements du Gouvernement du 02 mai 2016.  La confiance que le Chef de l’Etat et le Premier Ministre leur témoignent ainsi renseigne sur leurs qualités intrinsèques et nous rassure d’ores et déjà quant à la poursuite des bonnes relations que la BDEAC entretient avec l’Etat de son Siège, la République du Congo.

En effet, Messieurs les Ministres, je voudrais d’emblée adresser mes vifs remerciements au Président de la République du Congo et exprimer toute ma gratitude à l’endroit du Gouvernement Congolais pour le soutien constant et multiforme qu’ils ne cessent d’apporter à notre Institution.

L’occasion m’est aussi donnée de renouveler mes sincères vœux de plein succès au Président de la République et à son Gouvernement, et de les féliciter pour la pertinence des politiques retenues en vue d’adresser de manière effective, les défis du développement durant ce quinquennat que le Président de la République a placé sous le signe du tout-économique. 

Mesdames et Messieurs,

Le 18 avril 2016, la BDEAC a reçu une requête du Gouvernement Congolais sollicitant un concours financier de FCFA 20 milliards, dans le cadre du financement partiel du projet de développement des activités de la compagnie Equatorial Congo Airlines (ECAir).

Compte tenu du caractère urgent de cette requête, la Direction de la Banque a exceptionnellement décidé de procéder à une consultation à domicile des membres du Conseil d’Administration.

Qu’il me soit permis de leur exprimer ma profonde gratitude pour leur prompte réaction et leur accord pour l’accompagnement du Gouvernement Congolais dans le développement de sa compagnie aérienne nationale, dont la vocation sous régionale n’est pas à démontrer, du reste.

Ce prêt est destiné à la couverture partielle d’un programme d’investissement triennal de la compagnie ECAir pour un montant total de FCFA 110 milliards.

Cette politique de développement couvre des investissements tels que l’acquisition d’aéronefs, la construction d’un hangar de maintenance et le renforcement des compétences du personnel local dans les différents métiers de l’aéronautique.

Le prêt dont nous signons la convention aujourd’hui porte le montant des financements accordés par la BDEAC au Congo à FCFA 152 milliards, dont FCFA 33 milliards en faveur du secteur de l’aéronautique.

Excellence, Messieurs les Ministres,

La BDEAC se félicite d’accompagner l’Etat du Congo dans sa politique de diversification économique qui comporte un volet relatif au transport et visant à faire du secteur aérien un important vecteur d’intégration nationale et sous régionale.

Cet investissement contribue par ailleurs à la croissance en ce qu’il est un levier pour la création de nombreux emplois, un élément essentiel de la stratégie d’intervention de la BDEAC.

Toutefois, je voudrais relever que le secteur du transport aérien dans notre sous-région est confronté à d’importants défis. La concurrence des grandes compagnies aériennes, le coût souvent exorbitant de l’assistance technique et de la location des aéronefs, rendent quelque peu vulnérables les compagnies aériennes nationales.

Il faut pourtant vaincre ces défis et réussir le pari de faire du secteur aérien un vecteur d’intégration et de croissance économique dans notre sous-région. La connexion à grande vitesse de nos capitales et grandes villes  devient un impératif pour le monde des affaires et facilitera la mobilité des personnes, des biens et des services dans la CEMAC.

Fort de la politique impulsée par Son Excellence Monsieur Denis SASSOU NGUESSO, Président de la République, dans le domaine du transport aérien, le Congo s’est doté d’infrastructures aéroportuaires modernes, qui offrent à ECAIR un atout essentiel à son développement.

Les dessertes assurées par la Compagnie ECAIR en Afrique Centrale, en Afrique de l’Ouest, au Moyen Orient et en Europe, font de cette Compagnie nationale, un véritable ambassadeur du Congo et de la CEMAC. Elles font progressivement de Brazzaville et de son aéroport international Maya-Maya, un important hub en Afrique subsaharienne.

Mon souhait est que dans un très proche avenir, toutes les capitales de la CEMAC puissent être desservies par ECAIR.

Mesdames, Messieurs,

C’est aussi pour moi l’occasion d’évoquer la contribution de la BDEAC au financement de l’aéroport de Maya-Maya et de Pointe-Noire à hauteur de FCFA 7 milliards.

Le décaissement de ce prêt reste néanmoins tributaire de la signature entre l’Etat Congolais et les banques, du protocole d’accord qui s’inscrit dans le cadre de la concession des aéroports accordés à AERCO.

Il nous plairait ainsi, Messieurs les Ministres, de discuter à votre convenance et en marge de cette cérémonie, des mesures nécessaires pour faire avancer les diligences en vue du décaissement de ce prêt, et permettre à la société AERCO de réhabiliter dans les délais, la piste de l’aéroport de Pointe-Noire.

Messieurs les Ministres,

Mesdames, Messieurs,

Distingués invités,

Je voudrais terminer mon propos en réitérant aux Autorités congolaises que notre Institution sous régionale de financement du développement est disposée à œuvrer dans le sens du renforcement de la coopération déjà fructueuse avec la République du Congo, notamment en l’accompagnant dans sa politique de diversification économique.

Je vous remercie de votre aimable attention.